Je ne me souviens pas exactement comment j’en suis venue à aimer autant les mandalas, ni quand j’ai commencé mon histoire d’amour avec les mandalas. Ce que je sais avec une grande certitude, c’est qu’elles contribuent à guérir de grandes douleurs, à apporter la paix dans la vie et à imprimer dans nos cœurs la puissance de leur beauté.

Il était une fois, vers 2004, j’étais dans une relation amoureuse qui s’achevait avec des douleurs dévastatrices, comme le sont la plupart des fins. Lorsque nous traversons des épreuves, nous nous tournons vers des activités qui nous font du bien, des activités qui nourrissent notre cœur. Pour moi, cela peut consister à me promener dans la nature, à feuilleter mes livres préférés, à parler à une amie, à m’immerger dans une boutique d’art ou à visiter une librairie, où je me suis d’ailleur retrouvée un après-midi gris.

J’aime particulièrement les librairies qui proposent des livres et des cadeaux ésotériques, comme le Singing Pebble. Une fois sur place, attirée par mes étagères habituelles, celles où je trouve le plus d’inspiration, j’ai feuilleté divers livres attrayants. À ma grande surprise, j’ai trouvé un livre de coloriage. Mais pas n’importe quel livre de coloriage : un livre de coloriage pour adultes ! Il était rempli de formes géométriques simples, de cœurs, de fleurs, de boucles et de tourbillons enfermés dans des cercles. Il y en avait des dizaines, toutes aussi belles, propres et simples les unes que les autres. Ne sachant pas quel voyage je m’apprêtais à entreprendre, j’en ai choisi un pour moi. La joie était celle d’un enfant ayant trouvé un œuf de Pâques, caché par le lapin de Pâques, bien sûr.

J’ai juste commencé à colorier les formes, en commençant parfois par le milieu, parfois par le bord. Chaque fois que je finissais de colorier une page, je la déchirais et l’affichais sur le réfrigérateur. Il n’a pas fallu longtemps pour que je commence à remarquer le plaisir et le soulagement que me procurait la contemplation de ces belles couleurs. J’ai remarqué que le fait de regarder doucement mes dessins provoquait parfois d’immenses soupirs, le même genre de sensation qu’un long bâillement. Vous savez de quel genre je parle.

C’est ainsi que je me suis retrouvée, pendant cette période de difficultés, à dessiner un mandala presque quotidiennement ; parfois en silence, parfois avec une musique douce en fond sonore. J’ai trouvé un tel contentement, une telle paix et un tel plaisir dans le coloriage que cela a soulevé mon cœur ; un contraste bienvenu avec la lourdeur et la douleur qui ont assombri le reste de ma journée. Vous voyez donc qu’il a été très facile de tomber amoureux des mandalas à colorier.

Après en avoir dessiné quelques douzaines, j’ai commencé à gribouiller et à faire mes propres croquis et, quelque temps après, j’ai cherché un logiciel qui me permettrait de les créer de toutes pièces. Aujourd’hui encore, j’éprouve un grand plaisir à chaque fois que j’en fais un.

Les mandalas auront certainement un effet et une magie uniques pour vous. Dans les ateliers qui incluent le dessin de mandalas, les participants remarquent fréquemment : « J’adore faire ça, ça m’a ramené à mon enfance » ou « C’était si paisible » ou « Mon esprit était si calme » ou « J’aime dessiner les lignes et voir différentes formes émerger ». Il semble qu’une paix d’esprit inévitable s’installe.

La chose la plus importante à retenir est qu’il n’y a pas de bonne façon de colorier un mandala.

Ce que j’aime faire avant de commencer à dessiner, c’est penser à une intention. Il peut s’agir de résoudre une situation, de réfléchir à un problème ou à une conversation, ou simplement de trouver le calme. Quoi qu’il en soit, je l’affirme et je le mets de côté. Je veux dire par là que je n’y pense pas encore et encore pendant que je colorie. Je respire profondément, je me détends et je choisis simplement les couleurs que mon cœur désire, celles vers lesquelles je suis attirée sans avoir besoin de raisons. Une partie de la beauté de la création de mandalas est que c’est aussi facile que de flotter sur un matelas pneumatique sur le lac. C’est une de ces choses qui nous ramène à notre vraie nature, celle d’être tout simplement.

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